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Qu’est-ce qu’un capital risque ?
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Publié le

10

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11

/

2022

Mis à jour le

11

/

04

/

2024

Qu’est-ce qu’un capital risque ?

Trouvant son origine au côté du premier venture capitalist français Georges Doriot dans les années 1940/50, le capital-risque est un investissement financier alloué aux jeunes entreprises par des investisseurs. En échange, l’investisseur prend une prise de participation au capital de l’entreprise, et accompagne l’entreprise lors de son développement.  Développé dans le continent Nord-Américain pendant les années 90, le capital-risque a été favorisé à travers le marché boursier du NASDAQ, et grâce à l’essor des entreprises du TIC. L’investisseur apporte ainsi de l’expérience, des ressources financières et un portefeuille de réseaux majeurs pour l’entrepreneur et le développement de son entreprise. Voyons plus en détails en quoi consiste le capital-risque en 2024

C’est quoi un capital-risque ?

Un capital risque est un moyen pour les jeunes entreprises innovantes d’augmenter leurs fonds propres, lors du démarrage de leur activité. Le capital risque est aussi communément appelé venture capital ou VC, traduit de l’anglais. 

Dans le cas d’un capital risque, le créateur de l’entreprise peut obtenir des fonds, sans demande de garantie, lorsqu’il est généralement compliqué d’avoir un prêt bancaire.

Essentiellement, le capital risque permet de consolider la structure financière de l’entreprise par une augmentation en fonds propres

Grâce au capital risque, l’entrepreneur peut bénéficier à la fois d’une aide financière, d’un accompagnement et de conseils pour la croissance de son entreprise. 

Le capital-risqueur, lui, est un investisseur qui va avoir un rôle majeur dans le développement des jeunes entreprises. 

Quand parle-t-on de capital-risque ?

Concrètement, le capital risque consiste à une prise de participation par un ou plusieurs investisseurs, qui restent minoritaires au capital de l’entreprise, pour des sociétés non cotées.

En participant financièrement au développement de l’entreprise, ces investisseurs ont comme objectif de réaliser une certaine plus-value à la cession de leurs titres. 

On parle de capital risque car les fonds d’investissement ont le principal risque de ne pas trouver d'acquéreur pour revendre leurs actions en cas d’échec de croissance de l’entreprise.

La participation au capital n’a pas vocation à être permanente mais à être revendue. Le concept du capital-risque est donc très rattaché au fait qu’il y a des investissements qui sont plus risqués que d’autres. 

L’exigence dans la gestion des fonds est très haute et implique une adhésion à des objectifs ciblés. De plus, cela exclut par nature certains types d’entreprises qui n’ont pas un potentiel de rendement pour le fonds

Comment créer un capital-risque ? 

La création de fonds d’investissement pour faire du capital risque est possible après obtention d’un agrément AMF ainsi que des démarches administratives. 

La démarche auprès de l’AMF est obligatoire et la réglementation ainsi que les accréditations sont strictes. 

Plusieurs personnes peuvent constituer un fonds d’investissement. Par exemple, des banques, des personnes physiques ou encore des organismes de financement. 

Pour les personnes qui décident de créer un fonds d’investissement, la gestion des fonds revient entièrement à l’asset manager ou au general partner, qui sera entièrement responsable des décisions autour des projets sur lesquels s’engager.

Gérer les portefeuilles financiers requiert beaucoup de vigilance et est très encadré. 

Quels sont les fonds à capital-risque ? 

Ce sont des sociétés de gestion agréées par l’AMF qui pilotent le capital risque dans l’entité qu’on nomme “fonds”. Il y a :

  • Des sociétés de capital-risque (SCR),
  • Des fonds communs de placement à risque (FCPR) 
  • Des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI)
  • Des fonds d’investissement de proximité (FIP)

Parmi eux, on distingue : 

  • Les Business Angels sont des personnes indépendantes, généralement très spécialistes d’un secteur et qui investissent leurs capitaux propres dans des projets innovants. Les montants minimum sont généralement autour de 10 000€.

  • Les fonds nationaux (publics ou privés) qui vont chacun avoir une ou plusieurs spécialités de secteurs d’entreprises. Ici, on retrouve par exemple Bpifrance qui est un établissement public et qui soutient beaucoup d'innovations en France. 

  • Les fonds régionaux qui dépendent des Instituts régionaux de participation. 

  • Le Corporate venture qui sont des fonds internes à des grandes entreprises ou des industriels, afin de financer l’innovation sur leur secteur d’activité, en vue de réaliser des partenariats stratégiques. 

  • Il existe enfin le micro-capital-risque qui généralement revient à de faibles montants et concerne des clubs d’investisseurs informels.  

Pourquoi faire du capital investissement ? 

Le capital investissement est un véritable levier de croissance pour les jeunes entreprises comme les startups. Cela leur permet d’injecter une certaine liquidité financière afin de financer leurs projets de développement ou encore leurs recrutements.

Le capital investissement est réalisé dans une logique de stratégie de croissance pour l’entreprise. C’est aussi un moyen pour les entrepreneurs de se rapprocher de ressources immatérielles comme du conseil d’experts ou encore d’obtenir une validation de la part de gens du métier.   

Ouvrir son capital à des investisseurs permet à cette société de consolider sa structure financière et, si tout va bien, de prévoir correctement ses opérations.

Qui est concerné par le capital-risque ? 

Ceux directement bénéficiaires du capital investissement sont les entreprises en besoin de capitaux pour financer leur élaboration de prototype, ou encore pré-séries.

Ce sont les entreprises en amorçage. Dans ce cas là, l’apport de capitaux concerne le développement du nouveau produit ou service innovant ainsi que le recrutement de personnes. 

Les entreprises existantes et requérant des fonds afin de financer le développement d’un nouveau produit par exemple, sont également concernés par le capital investissement.

Souvent, mais dépendant des secteurs et cas d’usages, les VC ayant déjà participé à un premier tour de table sont également de la partie une seconde fois. 

Vous pouvez être concernés par le capital risque ou non selon plusieurs critères, ce qui déterminera également vers qui vous allez vous tourner.   

Quels sont les avantages et les inconvénients du capital-risque? 

Avantages et inconvénients du capital risque
Avantages et Inconvénients du capital-risque

Avantages du capital-risque

Le capital-risque a de nombreux avantages : il apporte des introductions, un certain carnet d’adresses ainsi qu’un suivi de près du développement de l’entreprise. 

Le fonds d’investissement va prendre une partie minoritaire du capital de l’entreprise, ce qui donne une certaine liberté aux fondateurs pour piloter leur entreprise. 

C’est globalement une opportunité pour l’entreprise de se financer pour mettre en place des recrutements, des développements et des accélérations de process.

Les profils des capital-risque étant assez variés, chaque entreprise peut y trouver celui qui correspond le mieux à son profil.

En effet, plus le fonds est spécialisé par rapport au secteur de l’activité, plus les conseils et introductions y seront pertinents, tout comme la croissance de l’entreprise possible. 

Inconvénients du capital-risque

La participation, via capital-risque, au capital de votre entreprise signifie qu’une partie du pouvoir de vote aux assemblées sera détenue par ce capital-risque. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur la dilution

Cela peut être un inconvénient dans le cas où le capital-risque ne serait pas spécialisé dans votre domaine d’expertise. En effet, si les points de vue sont divergents, cela peut entraîner des situations un peu compliquées, avec un enjeu économique derrière. 

La collaboration avec des gestionnaires de fonds nécessite également un certain investissement en temps, afin de pouvoir manœuvrer correctement l’entente et le suivi. 

Quelles sont les alternatives au capital-risque ?

Si aujourd’hui beaucoup de sociétés font recours à du capital-risque pour financer leur entreprise, il existe d’autres alternatives.

  • Le prêt bancaire : le prêt bancaire est un type de crédit professionnel octroyé par des institutions bancaires à des entreprises pour les accompagner dans leur développement. 

Pour les jeunes entreprises, bien que le prêt bancaire soit non-dilutif, il est souvent assez difficile à obtenir car les banquiers cherchent une garantie. C’est un processus long et chronophage qui exige très souvent un apport personnel en capital. 

  • Autofinancement : Cette méthode de financement nécessite un certain nombre de fonds propres investis par les entrepreneurs mêmes. Cela peut également être compliqué pour l’entrepreneur, surtout au tout début d’une jeune entreprise. 
  • Le Revenue-Based Financing (RBF): Comme chez Karmen, le RBF est une solution de financement non-dilutif, qui est surtout destinée aux entreprises digitales, aux SaaS et e-commerces.

Plusieurs produits sont disponibles chez Karmen pour répondre au mieux à vos besoins. L’offre Karmen vous apporte une trésorerie rapide et vous permet de financer votre croissance efficacement.

Karmen est une solution de financement basée sur les revenus, destinée aux entreprises à revenus récurrents qui recherchent un financement à court terme.

En moins de 48 heures, Karmen peut débloquer des fonds pour financer des projets, des coûts d'acquisition de clients ou générer des liquidités. 

En plus de cette rapidité d'exécution, le financement basé sur les revenus est une solution de financement non dilutif et plus accessible.

Si votre manque de trésorerie se fait ressentir pour votre besoin en fonds de roulement, nous vous recommandons de vous renseigner sur l’offre Karmen

Le capital-risque est finalement un moyen relativement commun pour financer les jeunes entreprises innovantes. Il permet d’augmenter leurs fonds propres et d’obtenir un certain accompagnement lors du démarrage de leur activité. Malgré la dilution d’une partie du capital de l’entreprise, le financement via capital-risque est un vrai levier pour les entreprises à leurs débuts.