Le financement du recrutement : une étape semée d'embûches 

Cette première partie fait état des deux principales problématiques liées au financement du recrutement : le coût et l’asymétrie des bénéfices

Le coût de votre recrutement 

Un raccourci facile mais malheureusement erroné consiste à faire correspondre les coûts d'un employé à sa rémunération. En effet, bien qu'il s'agisse d'un facteur important, le coût doit être pris en compte lors de l'évaluation du nombre total d'embauches supplémentaires.

Les dépenses à prendre en compte en premier lieu sont les coûts liés au recrutement : publicité, coûts du temps de travail de l'employeur, exécution d'autres tâches liées au recrutement et vérification d'évaluation préalable à l'emploi, etc.

Viennent ensuite les frais de formation : dépenses pendant la période de stage, frais de formation externe, frais médias, etc.

Ensuite nous retrouvons les charges salariales et sociales : les rémunérations et autres avantages accordés sont souvent faciles à déterminer car ils sont définis dans le contrat de travail du salarié.

Et enfin, les coûts d'intégration au travail sont également à prendre en compte : coûts de l'espace physique ainsi que des logiciels, des téléphones portables, des déplacements et des équipements ou ressources nécessaires pour le travail.

Asymétrie et incertitudes des bénéfices 

La principale différence entre un investissement dans une machine et un nouvel employé réside dans le degré d'incertitude quant au résultat créé par l'investissement. En effet, les avantages supplémentaires créés avec l'achat d'une machine peuvent être facilement quantifiés et mesurés.

En revanche, les bénéfices supplémentaires générés par un nouvel arrivant sont beaucoup plus difficiles à quantifier, surtout si le travail se fait en équipe. Un autre point important est le temps d'adaptation nécessaire aux salariés pour atteindre leur seuil de productivité optimale.

Il existe donc une asymétrie naturelle entre le coût du recrutement et les bénéfices qui en découlent.

Les solutions dilutives à votre disposition pour financer vos recrutement futurs 

Le crowd equity 

Le crowdfunding (autrement financement participatif) est une première solution de financement basée sur un processus de récolte de dons, de crédits ou de prises de participation.

A travers des plateformes comme Lita.co, un entrepreneur à la capacité de solliciter plusieurs jeunes investisseurs pour que ces derniers lui offrent une participation financière en vue de construire son projet d’entreprise. 

Plus précisément, l’equity crowdfunding (autrement investissement participatif) concerne la situation ou les personnes offrant leurs capitaux peuvent en retour prendre part au capital de la startup à la conclusion du processus de financement. 

A contrario des autres modes de crowdfunding, les investisseurs prennent un rôle d’actionnaires de l’entreprise à qui ils ont offert leurs financements. 

Les business angels 

En français “investisseur providentiel”, un business angel est un indépendant qui propose ses fonds personnels à une entreprise en tant que financement. De manière générale, les business angels mobilisent leurs réseaux et expériences pour fournir des recommandations en plus du financement aux entrepreneurs. 

L’objectif premier du business angel est de réaliser un retour sur investissement le plus important et le plus rapide possible et de vendre ensuite sa participation 3 à 5 années après. 

Comme le crowfunding, faire appel à un business angel pour accéder à des financements que vous utiliserez pour votre recrutement est un dilutif. Vous cédez une part de votre entreprise à une tierce personne. 

Le microcrédit

Un autre moyen de financement est celui du microcrédit qui consiste à contourner la frilosité des banques traditionnelles à vous faire crédit. Cette méthode est également dilutive

Le but premier du microcrédit est de venir en aide aux entrepreneurs à construire ou transformer leur business de manière pérenne par le biais de l'octroi d'un crédit bancaire relativement accessible comparé à ce qui peut être proposé traditionnellement par les banques.

Mais cela ne s'arrête pas là puisque ce mécanisme est le plus souvent accompagné d’un suivi des entrepreneurs en bénéficiant. Une assistance dans les procédures administratives, un soutien dans la maîtrise des coûts ou un développement commercial sont autant d’apports supplémentaires du microcrédit

Les levées de fonds ou Venture Capital 

On entend par Venture Capital toute prise de participation en capital par des investisseurs, ou tout autre type de professionnels. 

Ces derniers souscrivent par la suite à des actions prioritaires, des actions à dividendes prioritaires ou alors des actions accompagnées de bons de souscription d’actions (ABSA) ou autres situations rassemblant des avantages. 

Prenez note que l’entrée au capital d’un investisseur est systématiquement limitée dans le temps. En moyenne, un fonds VC reste entre 3 et 7 années au capital de votre entreprise. De manière similaire aux business angels, son but est de se constituer une plus-value extrêmement rapide. 

En lien avec cette dernière méthode de financement dilutive, vous avez sûrement dû entendre parler de Corporate Venture Capital (CVC). Ceci désigne l’entrée de grands groupes souhaitant soutenir de jeunes porteurs de projets au capital des entreprises de ces derniers. L'accompagnement est alors réellement structuré.   

Avantages et inconvénients de ces méthodes de financement dilutives 

Ces méthodes de financement dilutives présentent des avantages. Ce sont de bons leviers qui peuvent permettre, avec les business angels par exemple, d'accéder très rapidement à du capital même au tout début de votre développement. 

Par ailleurs, si vous choisissez les investisseurs régionaux ou nationaux, ceux-ci vous feront profiter de leurs fortes expériences et de leur notoriété, autant de facteurs utiles pour de futurs investissements. 

Seulement, ils présentent également des inconvénients notoires. L’une d’entre elles concerne les limites financières individuelles auxquelles vous ferez face car vous êtes soumis à ce que les investisseurs désirent engager. 

Par ailleurs, concernant les investisseurs régionaux ou nationaux, vous pâtirez d’un manque d'accompagnement sur long terme ainsi que de démarches administratives relativement longues. 

Enfin et surtout, un gros désavantage est le caractère inhérent à ces méthodes dilutives. Le fait de devoir accepter de partager l’actionnariat de votre entreprise peut avoir un impact sur les valeurs et la direction générale de votre projet

Adoptez des solutions de financement non-dilutives pour vos recrutements ! 

Pour les entrepreneurs, ces inconvénients surpassent souvent les avantages. Ainsi, il serait opportun de considérer des moyens de financements non dilutifs pour un contrôle total sur le capital de votre entreprise. Cette liste reprend les principaux mais n’est pas exhaustive comme celle que vous pourriez trouver sur le site de Karmen

Les avantages fiscaux 

Des avantages fiscaux peuvent être accordés à certaines entreprises et souvent ces aides sont en fait des réductions d’impôts et des exonérations dont l’objectif est d’accompagner les jeunes porteurs de projets à la genèse de leur société. 

Parmi ces aides, nous retrouvons le crédit d'impôt recherche (CIR), le crédit d'impôt innovation (CII) ou encore l’aide à la création ou reprise d'entreprise (ACRE). 

Les subventions 

L'Etat français alloue un budget pour l'accompagnement à la création d'entreprise. Aides matérielles ou financières, allègements fiscaux ou sociaux sont autant de subventions concernées. 

Des organismes privés ou publics mettent à dispositions des startups techs des aides spécifiques sous certaines conditions comme le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI) réservé aux startup dépensant plus de 15% de leurs changes en R&D. 

Les dettes et emprunts non bancaires

Une autre manière de trouver du capital pour financer votre recrutement repose  sur les solutions d’emprunts non-bancaires comme l’affacturage qui se base sur l'acquisition d’un financement anticipé. Un établissement de crédit spécialisé est alors chargé de la gestion à votre place. 

Par ailleurs, BPIFrance est aussi une source d’emprunts non-bancaires avec ses options variées de prêts à court, moyen et long terme, crédit-bail, prêts sans garantie, prêts innovation, prêts sectoriels.

Enfin, citons le « leasing » ou crédit-bail en français qui permet de couvrir le financement complet d’équipements sans aucun apport. 

L’autofinancement

Cette méthode de financement particulière appelle à mobiliser sa propre trésorerie pour obtenir un financement. 

On parle alors de capacité d’autofinancement (CAF) d’une société. C’est le résultat de la différence entre les produits encaissés et les charges produites par son activité. 

Ainsi, elle comprend l'entièreté des ressources brutes à la disposition d’une entreprise à la conclusion d'un exercice. En d’autres termes ses excédents de trésorerie

Le Revenue Based Financing 

Le Revenue Based Financing se base sur l’opportunité du business model de l'abonnement qui génère des cash flow récurrents et prévisibles. L’idée est d’utiliser les revenus futurs de l’entreprise en convertissant ces MRR en avance de trésorerie up-front pour ainsi débloquer un nouveau levier de croissance pour financer cette dernière de manière non-dilutive.

Avec le Revenue-Based Financing, les fournisseurs de crédits viennent s'intégrer à la data pertinente alternative pour récupérer des données utiles à la compréhension du modèle de l'entreprise.  

Une fois que l’entreprise est éligible à recevoir des fonds RBF, le montant de la mensualité est calculé selon les performances de l’entreprise. En contrepartie, le financeur prélève une commission dont le montant varie généralement entre 4 et 10% du montant financé. 

Avantage de ces moyens de financement non-dilutifs 

Par ces vecteurs de financement, le principal avantage à retenir est que l’entrepreneur garde complètement le contrôle sur sa société et accède très rapidement aux fonds débloqués qui sont sans garantie. En effet, contrairement au financement dilutif qui engendre l’entrée au capital des investisseurs, le financement non-dilutif n’implique aucun partage de l’actionnariat de l’entreprise. 

Une utilisation pertinente du RBF pourrait être dans le cas ou vous considérez qu’il n’est pas opportun, au stade actuel de votre développement, de solliciter des investisseurs en capital-risque externes. Vous utiliserez ainsi le RBF comme une manière sûre d’améliorer vos indicateurs clés (KPIs en anglais) pour une levée de fonds future. 

Choisissez Karmen financer vos prochains recrutements 

Au vu de cette comparaison entre financement dilutif et non-dilutif, le dernier s’avère être sûrement plus attirant que le premier. Si vous n’êtes pas encore convaincu, les produits financiers de Karmen vous aideront à coup sûr à y voir plus clair.

En effet, Karmen propose tout d’abord Karmen qui peut vous aider à financer votre croissance. Cet méthode de financement s’adapte précisément à vos besoins en établissant une ligne de crédit instantanée, rapide, flexible et sans dilution. 

Les offres RBF de Karmen sont principalement destinées aux entreprises digitales, aux e-commerces ainsi qu’aux SaaS. Karmen est la référence en matière de financement RBF. L’entreprise vient d’ailleurs tout juste de lever 50 millions d’euros en dette.

Le financement de nouveaux recrutements est une problématique partagée dans de nombreuses entreprises. De nombreuses solutions de financement peuvent être utilisées cependant, il est nécessaire de bien prendre en compte les inconvénients de chacun.

Il est tout à fait possible d’opter pour un financement non-dilutif comme le Revenue-based financing. Les experts de Karmen peuvent vous accompagner avec passion dans l’obtention d’une trésorerie instantanée pour la croissance de votre entreprise digitale.