La dilution du capital, qu'est-ce que c’est ? 

Le principe de dilution

Deux grandes catégories de financement sont à distinguer : les solutions dites dilutives, et à contrario, les solutions non dilutives. 

Les solutions de financement dilutives sont par exemple la love money, les business angels ou encore les venture capitalists. Lorsqu’il s’agit de prêts bancaires ou de subventions, le financement est, cette fois-ci, non dilutif. Alors, comment expliquer cette différence et comprendre le principe de dilution ?

Le principe de la dilution du capital est très simple : vous demandez un investissement en échange d’une part de votre capital, autrement dit vous partagez votre capital.  L’augmentation du capital réalisée avec une émission de nouveaux titres va engendrer cette dilution. Ce phénomène est donc très courant dans les opérations de levée de fonds en equity.

Dilution du capital vs cession de parts

Ne confondez pas la dilution du capital et la cession de parts ! En effet, dans le cas d’une vente de parts à de nouveaux actionnaires, le nombre d’actions du fondateur va diminuer. En revanche, en cas de dilution, c’est le pourcentage de détention qui diminue, le nombre de parts appartenant au fondateur reste le même.

Concrètement, si une société compte 100 actions, détenues dans leur totalité par le fondateur, alors il possède 100% du capital social. En revanche, s’il décide de faire une levée de fonds en émettant pour cela 20 nouvelles actions alors il ne lui restera que 100 / (100+20) = 83% du capital de la société. Son nombre d’actions restera de 100.

Les inconvénients de la dilution 

Bien qu’à première vue, se financer en optant pour une levée de fond s’apparente à une stratégie intéressante, le principe de dilution qu’elle occasionne pose problème. En effet, en distribuant des parts de votre capital, vous diminuez votre pouvoir de décision. L’émission de nouveaux titres va créer de nouveaux droits de votes au profit des nouveaux associés. Vous devrez donc prendre en compte ses votes dans les décisions.

La dilution du capital entraîne également une réduction du montant du bénéfice par action (BPA). Les nouveaux titres créés vont conférer de nouveaux droits de participation aux bénéfices et les nouveaux associés percevront donc des dividendes. Irrémédiablement, le montant unitaire de vos dividendes perçu avant l’opération, diminuera.

 

Conséquences dilution du capital
Conséquences dilution du capital

Quels sont les leviers de financement sans dilution ?

Les banques

La première solution pour se financer sans dilution est évidemment le prêt bancaire. Néanmoins, les démarches pour obtenir un prêt peuvent être assez longues et les montants peuvent rester assez faibles. Cette alternative à la levée de fonds classique vous demandera beaucoup d’énergie, car il faut convaincre les banques et très certainement essuyer des refus. La rentabilité est aussi un point très important pour les banques, qui peut vous handicaper lors de votre lancement. Enfin, certaines banques sont assez hostiles au financement d’entreprises tech et des SaaS.

Les fonds d’investissement

Dans certains cas où le taux de rentabilité est très élevé, il est possible d’opter pour une levée de fonds sans dilution. Contrairement au financement bancaire, la levée de fonds repose sur des indicateurs spécifiques. Les fonds d’investissement recherchent eux-mêmes ces données en amont ce qui vous demandera moins d’énergie. En revanche, la démarche pour obtenir une levée de fonds peut être assez longue.

Les royalties 

Les royalties, aussi appelées redevances proportionnelles, correspondent à des redevances périodiques. Elles ont pour objectif de financer les services rendus par le franchiseur au franchisé et elles peuvent prendre diverses formes : salaire, solde ou encore honoraires. L’utilisation des royalties permet d’éviter le principe de dilution. Leur montant peut être régulier ou variable (généralement de 1 à 12% du chiffre d’affaires).

Le bootstrap

Le Bootstrap est tout simplement le financement d’une activité commerciale à partir de fonds propres limités avec réinvestissement des bénéfices, autrement dit, aucun financement extérieur n’intervient. Le risque financier pour le fondateur est très important, mais de toute évidence il n’est pas question de dilution. Le Bootstrap peut aussi ralentir le développement potentiel d’une entreprise par manque de financement.

Le financement participatif

Le financement participatif, aussi appelé crowdfunding, est un échange de fonds entre individus en dehors des circuits financiers institutionnels. Cet appel de fonds se réalise généralement via des plateformes en ligne et il repose sur une description du projet. Le financement peut ensuite prendre 4 formes :

  • Un don, sans retour demandé
  • Un don en attente d’une récompense 
  • Un prêt avec ou sans intérêt
  • Une prise de participation dans le capital ou « equity »

Le financement participatif s’appuie donc sur la solidarité collective. Il s’apparente en fait à la dette mezzanine.

La dette mezzanine

Cette dette est remboursable uniquement après le solde total d’une dette dite senior. En effet, ce type de financement est subordonné à une dette bancaire. Le terme d’une dette mezzanine est par conséquent relativement long : entre 6 à 8 contre 4 ans concernant le financement participatif par exemple. Cette stratégie peut en revanche présenter d'importants risques pour les actionnaires de la société.

Quelle est la meilleure alternative à adopter ? 

Le Revenue Based Financing

Le Revenue Based Financing est un nouveau schéma de financement qui se base sur les revenus futurs de l’entreprise. Il permet notamment aux entreprises digitales de financer leur croissance de façon non-dilutive et très rapidement. C’est un moyen pour les entreprises de lever des capitaux en promettant un pourcentage des revenus futurs en échange de l'argent investi. Il constitue une bonne alternative à la levée de fonds.

Dans le cadre du Revenue Based Financing, l'investisseur n'a pas de propriété directe dans l'entreprise et n’exige pas de paiements fixes. En effet les sommes données à l’investisseur vont être proportionnelles à la performance de l’entreprise. Concrètement, si vos ventes chutent pendant un certain mois, vos redevances seront réduites. Inversement si le mois suivant, vos ventes augmentent, les sommes à donner augmenteront de la même façon.

Cette alternative à la levée de fonds possède aussi l’avantage d’être accessibles pour beaucoup beaucoup de types d’entreprises. Elle n’exige pas des critères de rentabilité, de prévisions de croissance exponentielle ou la mise sur le marché de produits ultra innovants.  

Quelle solution de financement chez Karmen ?

Le Revenue Based Financing est le type de financement que nous proposons. Le processus de financement est de 48h à compter de la demande et jusqu’à réception des fonds sur le compte bancaire des bénéficiaires. Chez Karmen, nous finançons les entreprises digitales dont les Saas. Nous analysons la capacité de l’emprunteur à augmenter suffisamment ses revenus pour couvrir les paiements du prêt et ses dépenses d'exploitation, c’est pourquoi la rentabilité n’est pas un critère nécessaire. 

La perte de pouvoir décisionnel et la baisse du montant des bénéfices par action entraînées par une dilution, sont évitables. Si la levée de fond est à éviter à cause de son caractère dilutif, d’autres alternatives plus au moins performantes se proposent à vous. Parmi ces nombreuses alternatives de financement non dilutif, le Revenue Based Financing se démarque par sa transparence, sa rapidité et sa flexibilité. Il est d’ailleurs peut-être la clé de la croissance du financement des sociétés digitales.